C’est à Saint Mandé le 30 juin, que François Fillon dévoile son projet pour la famille. Un nouveau chapitre a été ouvert sur son site à l’adresse suivante : www.fillon2017.fr/participez/famille
Le cadre de définition de la famille sera précisé. S’il est bien entendu indispensable de défendre les valeurs familiales qui fondent notre société il est aussi nécessaire de prendre en comptes ses évolutions. Nous ne reviendrons pas sur le cadre juridique défini par les lois Bioéthique de 1994 : l’AMP restera interdite aux couples de femmes et aux femmes seules ; la GPA restera interdite à tous et les sanctions pénales sur le recours ou la promotion de la GPA seront renforcées. J’entends, en outre, conduire une action au niveau international en faveur de l’abolition de la GPA. Concernant la loi Taubira, j’ai toujours dit qu’une simple abrogation n’était pas possible. Mais, sans remettre en cause le principe du mariage des couples de même sexe, les règles concernant la filiation doivent être réexaminées, car il y va de l’intérêt de l’enfant et cela prévaut pour moi sur toute autre considération. Je sais que le monde d’aujourd’hui amène à une grande diversité de situations. Je sais aussi que des couples homosexuels accueillent des enfants avec amour. Mais il ne me paraît pas légitime que la loi permette de considérer qu’un enfant est fils ou fille, de manière exclusive, de deux parents du même sexe. Sa filiation au sens biologique du terme, à l’égard d’un père et d’une mère, ne doit donc plus pouvoir être effacée par une adoption plénière. C’est pourquoi je propose, évidemment sans caractère rétroactif, une réécriture de la loi Taubira sur ce point, en concertation avec toutes les associations concernées. La règle serait ainsi posée que la filiation ne peut être établie de manière exclusive qu’à l’égard de deux parents de sexes différents. En revanche, les parents de même sexe pourront toujours recourir aux adoptions simples qui, selon l’appréciation du juge, peuvent correspondre à l’intérêt de l’enfant.
Dans le cadre de la concertation avec toutes les parties prenantes, il faudra s’interroger plus globalement sur les évolutions nécessaires de notre droit de l’adoption, notamment au regard du droit à l’accès aux origines pour les enfants adoptés.
A l’occasion de la journée de mobilisation contre la GPA du 10 mai, François Fillon a rappelé sa position sur le sujet:
J’ai exprimé très tôt ma conviction sur la PMA et la GPA, je n’en changerai pas. Je comprends le désir des couples homosexuels d’être reconnus pour ce qu’ils sont, mais je refuse de remettre en cause l’un des principaux fondements de notre société : celui de la filiation.
J’ai toujours affirmé ma totale opposition à l’ouverture de la procréation médicalement assistée et de la gestation pour autrui aux couples homosexuels. Je considère en effet que la possibilité de procréation médicalement assistée doit être réservée aux couples hétérosexuels dont l’infertilité est diagnostiquée, et que l’interdiction de la gestation pour autrui doit être maintenue.
François Fillon avait en effet développé un discours clef au moment de la loi sur le mariage pour tous, le 30 janvier 2013:
La PMA et la GPA sont des lignes rouges. Le flou des réponses du gouvernement sur ces sujets révèle la faiblesse de ses convictions. 1/3
— François Fillon (@FrancoisFillon) 30 janvier 2013
Ses positions ont ensuite été développées dans son livre Faire, dans les pages suivantes 169 à 171 :
Le 10 mai dernier, @FrancoisFillon rappellait sa position sur la PMA et la GPA, développée dans son livre #Fairepic.twitter.com/vuI93koJ7V
— Fillon 2017 78 ن (@Fillon_78) 22 mai 2016
Par ailleurs, Valérie Boyer, porte-parole de François Fillon, est très engagée dans la lutte contre la GPA et qui vient notamment de défendre une proposition « visant à lutter contre le recours à une mère porteuse » et prévoyant de nouvelles sanctions en cas de recours à la GPA. Cette propositions entend aussi interdire toute transcription d’acte d’état civil étranger reconnaissant une filiation issue de cette pratique pour « conduire la Cour européenne des droits de l’Homme à reconsidérer sa position ».
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